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Le 18 juillet 2018

Une enquête révèle qu’une entreprise de la Nouvelle-Zélande a enfreint la loi sur la protection de la vie privée en réutilisant des millions de profils d’utilisateurs canadiens de Facebook

Une enquête a permis de conclure qu’une entreprise a copié les profils d’utilisateurs de Facebook partout dans le monde et les a affichés sur son propre site Web portant atteinte au droit à la vie privée de potentiellement 4,5 millions de Canadiens.

Profile Technology, exploitant du site Web Profile Engine, avait recueilli les renseignements des profils initialement configurés à « public » à partir de Facebook alors que l’entreprise offrait des services de recherche pour les utilisateurs, mais a plus tard utilisé cette information pour lancer son propre site Web de réseautage social. L’entreprise de la Nouvelle-Zélande a affirmé avoir les renseignements des profils de plus de 420 millions de personnes partout dans le monde.

Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a reçu des douzaines de plaintes de personnes qui ont découvert que leurs renseignements personnels avaient été affichés sur le site Profile Engine.

Une des plaignantes a dit que l’information avait été tirée d’un profil Facebook qu’elle avait créé à l’adolescence, et que toute personne effectuant une recherche avec son nom, dont des employeurs potentiels, tiendrait pour acquis qu’elle manquait de maturité. Un autre plaignant a indiqué qu’une allégation non fondée d’agression, qui avait été affichée sur Facebook à l’origine puis supprimée, continue de s’afficher sur Profile Engine.

Profile Technology a maintenu qu’il s’agissait simplement d’un moteur de recherche qui permettait aux gens de trouver de l’information déjà accessible au public sur Facebook et qu’un consentement n’était donc pas requis.

L’enquête a permis de déterminer que ce n’est pas le cas. L’information comprise dans les profils dont il est question n’était pas « accessible au public » au sens de la loi fédérale sur la protection des renseignements personnels applicable au secteur privé. Les profils Facebook peuvent changer au fil du temps lorsque les utilisateurs mettent à jour leurs renseignements, les rendent inaccessibles au public ou à d’autres utilisateurs de Facebook ou les suppriment carrément.  

Les profils réutilisés par Profile Engine ne reflètent qu’un moment dans le temps. L’entreprise a simplement copié ces profils, les a affichés sur son propre site et les a laissés tels quels.

L’enquête a permis de conclure que Profile Technology a utilisé des renseignements personnels sans consentement et à des fins inappropriées, ce qui a donné lieu à l’affichage en ligne d’information périmée et inexacte facilement accessible concernant des personnes. Dans certains cas, cela risquait de causer de la gêne et des préjudices.

Le Commissariat a recommandé que Profile Technology supprime tous les profils et les groupes associés à des Canadiens. L’entreprise a carrément refusé de le faire.

Profile Technology a cependant supprimé tous les renseignements tirés des profils Facebook de son site Web. L’information ne peut donc plus être indexée par les moteurs de recherche, ce qui a permis d’atténuer une préoccupation importante des plaignants.

Malheureusement, Profile Technology a téléchargé une bonne partie de cette information dans un service d’archivage sur Internet, permettant ainsi les téléchargements de masse par l’entremise du partage entre pairs, y compris sur le Web caché. Les données ont été versées dans plusieurs fichiers distincts de grande envergure, et des identificateurs ont été supprimés et/ou chiffrés. Cela signifie que les données pourraient encore être utilisées ou partagées à l’avenir.

Afin de réduire ce risque, le Commissariat a transmis ses conclusions au commissaire à la protection de la vie privée de la Nouvelle-Zélande, qui a accepté d’étudier différentes options en vertu des lois de la Nouvelle-Zélande.

De plus, le Commissariat a communiqué avec Facebook, qui était engagé dans des litiges avec Profile Technology depuis plusieurs années en ce qui a trait à l’information dont dispose Profile Engine. Facebook continue d’explorer différentes solutions pour régler ce problème, notamment en ayant recours aux tribunaux.

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