La semaine dernière, le premier-ministre britannique a prononcé un discours sur la liberté. Dans ce discours de vaste portée, il était question de l’histoire constitutionnelle de la Grande-Bretagne ainsi que des concepts modernes de liberté, de protection de la vie privée et d’accès à l’information.
Il importe de se rappeler que le gouvernement et le système juridique de Grande-Bretagne diffèrent de ceux du Canada, bien que nous partagions des valeurs semblables en termes de protection de la vie privée, d’accès à l’information et de liberté.
« Je souhaite explorer des moyens pour qu’ensemble, nous puissions écrire un nouveau chapitre de l’histoire de la liberté dans notre pays – et ce dans un monde où, génération après génération, émergent les questions habituelles sur les libertés et les responsabilités, mais aussi un monde où de nouveaux enjeux tels que le terrorisme et la sécurité, l’Internet et les technologies modernes, repoussent les frontières qui balisaient nos vies et nos libertés…
À mon avis, la solution pour que nous fassions des choix – bien que difficiles – compatibles avec nos traditions de liberté consiste, en tout temps, à appliquer un « test de liberté », à respecter les droits et libertés fondamentaux et à faire en sorte que, dès qu’une action gouvernementale s’avère nécessaire, celle-ci ne soumette jamais les citoyens à un traitement arbitraire, qu’elle soit transparente et proportionnelle et également qu’elle soit en tout temps sujette à un examen minutieux du Parlement et de la population et qu’elle fasse preuve de responsabilité devant ces derniers…
Comme l’a si bien souligné Tom Friedman, l’ère de l’information a aplani les hiérarchies et possiblement fait augmenter les pouvoirs des citoyens. Nous n’avons donc aucune raison de craindre l’avènement de l’ère de l’information – non plus que cette dernière ne devrait-elle nous pousser à abandonner nos valeurs ou à craindre qu’elles disparaissent ou s’amenuisent. Toutefois, je crois qu’une approche nouvelle et imaginative est nécessaire pour garantir la responsabilisation et la confiance de la population en ce qui a trait à la façon dont l’information est traitée et utilisée .» (extrait du discours – disponible seulement en anglais)