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Protéger sa réputation en ligne

Le Family Online Safety Institute

Août 2016

Remarque : Ce document a été présenté par les auteurs ou auteures au Commissariat à la protection de la vie privée du Canada dans le cadre de la consultation sur la réputation en ligne.

Avertissement : Les opinions exprimées dans ce document sont celles des auteurs ou auteures et ne reflètent pas nécessairement celles du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada. Comme ce mémoire a été fourni par une entité non assujettie à la Loi sur les langues officielles, il a été traduit de sa langue d’origine par le Commissariat à titre indicatif. En cas de divergence, veuillez consulter la version anglaise. Pour plus d’information sur la politique du Commissariat sur l’offre de contenu dans les deux langues officielles, vous pouvez consulter la page d’Avis importants.


Le Family Online Safety Institute (FOSI) est heureux de présenter ce document au Commissariat à la protection de la vie privée du Canada (le Commissariat). Nous espérons ainsi lui transmettre de l’information qui l’aidera à faire en sorte que les enfants soient informés quant à l’importance de protéger, voire de rehausser, leur réputation en ligne et hors ligne dans le cadre de leurs activités virtuelles. Nous saluons le Commissariat pour l’intérêt qu’il porte à ce sujet important et attendons avec impatience l’élaboration d’une stratégie viable et à grande échelle sur la protection de la confidentialité et de la réputation.

Le Family Online Safety InstituteNote de bas de page 1 est un organisme sans but lucratif international réunissant de nombreux membresNote de bas de page 2 qui se sont investis de la mission de faire du monde virtuel un endroit plus sûr pour les enfants et leurs familles en mettant en valeur et de l’avant des pratiques, des outils et des méthodes exemplaires dans le domaine de la sécurité en ligne. Ainsi, le FOSI réunit des chefs de file des secteurs industriel, gouvernemental et sans but lucratif afin qu’ils collaborent et innovent en proposant de nouvelles solutions et de nouvelles politiques dans ce domaine. Grâce à la recherche, à des ressources, à des événements et à des projets spéciaux, le FOSI fait la promotion d’une culture de responsabilité en ligne et encourage une forme de citoyenneté numérique pour tous. Par ses tables rondes, ses ateliers et ses conférences partout dans le monde, le FOSI contribue pour beaucoup à faire avancer le débat à l’échelle internationale.

Le siège social du FOSI se trouve à Washington D.C., mais l’organisme est présent dans le monde entier. Au Canada, nous collaborons avec Telus depuis de nombreuses années; de même, bon nombre des entreprises avec lesquelles nous sommes partenaires sont très actives au Canada, notamment Facebook, Google et Twitter. En outre, nous collaborons activement avec le Commissariat et la Gendarmerie royale du Canada afin de faire la promotion des concepts de la sécurité en ligne, de la protection de la confidentialité et de la citoyenneté numérique pour tous.

Pour atteindre ses objectifs, le FOSI emploie une approche multipartite au regard de l’innovation dans les pratiques exemplaires et de la mise en commun des ressources, en plus de coopérer activement avec des décideurs de partout dans le monde. Par exemple, au Royaume Uni, le FOSI est depuis longtemps un membre actif du UK Council on Child Internet Safety (UKCCIS)Note de bas de page 3 [conseil britannique pour la sécurité des enfants sur Internet] et occupe aujourd’hui un siège au sein de son conseil d’administration. Le FOSI a également participé aux activités de groupes multipartites similaires au sein de l’Union européenneNote de bas de page 4 et aux États UnisNote de bas de page 5. Il intervient régulièrement à l’échelon fédéral et auprès des gouvernements d’État afin de mettre des ressources à leur disposition et d’accroître la sensibilisation à l’égard des problématiques et des efforts entourant la sécurité en ligne.

Le FOSI a mis sur pied des ressources complètes et conviviales à l’intention des professionnels et des consommateurs. Aux professionnels et aux décideurs, nous offrons le Global Resource and Information Directory (GRID)Note de bas de page 6, ou répertoire des ressources et de l’information mondiales. En partenariat avec l’UNICEF, le GRID a été révisé en profondeur et mis à jour en 2016 et englobe maintenant des défis et des initiatives en matière de sécurité virtuelle d’un peu partout dans le monde. Il rassemble les lois, les initiatives éducatives et la recherche au chapitre de la sécurité virtuelle ainsi que les organismes actifs dans le domaine de plus de 190 pays, en soulignant plus particulièrement les efforts déployés pour lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants en ligne.

Par ailleurs, le FOSI a mis sur pied un programme dont l’objectif consiste à offrir conseils, astuces et outils aux parents afin de leur donner les moyens de naviguer avec confiance dans le monde virtuel avec leurs enfantsNote de bas de page 7. L’initiative Good Digital Parenting (GDP), ou initiative sur l’art d’être parents à l’ère numérique, informe les parents sur les technologies, les sites, les applications et les services dont leurs enfants pourraient se servir et leur propose des techniques sur la manière d’aborder avec eux la sécurité en ligne et la protection de leur vie privée et de leur réputation. Dans le cadre de cette initiative, le FOSI a dressé des listes de vérification à l’intention des adolescents afin de les aider à gérer leur réputation en ligneNote de bas de page 8. La GDP met également des blogues sur les risques du partage à outrance sur InternetNote de bas de page 9 à la disposition des parents, et des blogues sur la manière d’améliorer sa réputation en ligneNote de bas de page 10 à la disposition des adolescents. Enfin, la GDP propose une série de vidéos qui informent les adultes sur des manières d’aider leurs adolescents à préserver une réputation positive en ligneNote de bas de page 11.

Le FOSI est fermement convaincu que l’ensemble des politiques mises en place par les gouvernements et l’industrie, sans oublier les initiatives, jetteront des bases solides dans ce domaine. Il réalise lui même de nombreuses étudesNote de bas de page 12 aux États Unis sur le comportement en ligne des adolescents et les préoccupations des parents à cet égard. Il accorde une grande importance à la protection de la confidentialité et de la réputation, plus particulièrement depuis trois ans.

L’étude réalisée en 2015 par le FOSI intitulée Parents, Privacy and Technology Use révèle que les parents instaurent, dans une grande proportion, des règles concernant l’utilisation de la technologie par leur enfant et qu’ils ont, dans une proportion de 75 %, des règles bien précises sur ce que leurs enfants peuvent ou non publier publiquement en ligneNote de bas de page 13. De plus, les parents qui utilisent souvent la technologie avec leur enfant ont plus confiance en leur capacité de pouvoir gérer l’usage qu’en fait celui ciNote de bas de page 14. Le FOSI recommande fortement que les parents et les enfants naviguent ensemble dans le monde virtuel dès un jeune âge afin d’instaurer un dialogue continu sur l’utilisation appropriée de la technologie et la protection de la confidentialité, et invite le Commissariat à faire de même.

Il n’y a pas que les enfants qui doivent être informés des moyens de protéger leur réputation en ligne. En effet, les parents eux-mêmes partagent souvent plus d’informations qu’ils ne le devraient ou que ce que les enfants trouvent acceptable sans être embarrassés. D’après notre étude récente, 19 % des parents qui ont des comptes sur les réseaux sociaux reconnaissent avoir affiché une publication en ligne qui pourrait embarrasser leur enfant plus tard, 13 % affirment que leur enfant a déjà été embarrassé par une de leur publication, et 10 % indiquent que leur enfant leur a déjà demandé de retirer une publication en ligne qui les concernaitNote de bas de page 15. Nous avons également entendu, lors de groupes de discussion tenus en 2015, des anecdotes de parents qui avaient l’impression d’être allés trop loin dans leurs publications au sujet de leurs enfants. La responsabilité de préserver la réputation d’un enfant en ligne incombe à tous.

Nos études, les événements auxquels nous prenons part et notre expertise nous portent à croire que la clé pour faire en sorte que les enfants vivent des expériences sûres, productives et positives sur Internet consiste à instaurer une culture de responsabilité en ligne. Cela vaut également pour la préservation de leur réputation. Il est impératif que six entités distinctes unissent leurs efforts pour accroître la sûreté sur Internet. Ces entités sont les suivantes : 1) les gouvernements; 2) l’industrie; 3) les parents; 4) les intervenants du domaine de l’application des lois; 5) les enseignants; 6) les enfants.

Instaurer une culture de responsabilité

Une telle initiative requiert un soutien et une supervision raisonnables de la part des gouvernements. Il faut instaurer un climat de coopération entre les intervenants. Des organismes intersectoriels, comme le UKCCISNote de bas de page 16, mobilisent des intervenants de l’industrie, des organisations sans but lucratif, des fonctionnaires et des ministres, des enseignants, des professionnels de la santé et des chercheurs afin qu’ils proposent des stratégies visant à atténuer les préoccupations et les nouvelles problématiques en ligne. En réunissant différents ministères concernés par cet enjeu, on peut également voir à ce que soient proposées des politiques et des approches gouvernementales coordonnées, évitant ainsi de confier à une seule personne ou à un seul bureau l’entière responsabilité et les pleins pouvoirs à cet égard. Le Commissariat peut attirer l’attention sur les ressources en matière de protection de la confidentialité et de la réputation en ligne de sorte que les parlementaires puissent prendre le relais et informer leurs électeurs. En outre, le gouvernement peut travailler de concert avec d’autres parties pour mettre sur pied et distribuer des ressources additionnelles afin d’éduquer les consommateurs.

Rôle de l’industrie

Une supervision efficace des efforts d’autoréglementation de l’industrie permettra de stimuler l’innovation et l’élaboration de solutions novatrices, tout en veillant à ce que l’industrie continue de mettre la barre toujours plus haut dans le domaine de la sécurité et de la protection de la confidentialité sur Internet. Dans le cadre de ces efforts, le FOSI encourage les intervenants de l’industrie à adopter des règlements et à collaborer les uns avec les autres dans un souci d’efficacité et de méticulosité, en prenant en considération des problématiques comme la protection de la confidentialité, la préservation de la réputation et les réponses aux demandes de retrait de la part d’utilisateurs.

Le FOSI observe depuis quelques années une hausse importante du nombre d’entreprises technologiques et de plateformes de médias sociaux qui offrent des outils plus performants pour aider les enfants et les familles à avoir une meilleure emprise sur leur réputation en ligne. Bon nombre d’entre elles ont formé des comités consultatifs sur la sécurité faisant appel à des experts de l’externe pour les conseiller sur une multitude de questions entourant la sécurité, dont les paramètres de confidentialité. Au nombre des pratiques exemplaires mises à la disposition des utilisateurs pour les aider à gérer leur réputation en ligne et la protection de leurs renseignements personnels sur Internet, mentionnons la mise sur pied de centres de sécurité, les vérifications des paramètres de confidentialité et les options permettant d’établir des paramètres personnalisés quant aux personnes qui peuvent visualiser les profils et le contenu en ligne. Une autre pratique particulièrement efficace est l’envoi, par les entreprises, de rappels aux consommateurs les enjoignant de revoir leurs paramètres de sécurité.

En 2014, par exemple, Facebook a dévoilé l’outil « Assistance confidentialité » pour aider ses utilisateurs à revoir leurs paramètres de confidentialitéNote de bas de page 17. En plus de procéder à la vérification des paramètres, Facebook offre des mécanismes avancés de protection de la confidentialité permettant aux utilisateurs d’approuver préalablement les statuts dans lesquels ils sont identifiés et de sélectionner une audience pour leurs publications. Les utilisateurs peuvent consulter l’information sur la gestion des paramètres de confidentialité dans la page d’aide et la page La sécurité, pour tous de Facebook, où ils trouveront facilement des directives sur la manière d’utiliser les outils à leur disposition et de personnaliser le contenu que les autres utilisateurs voient à leur sujet lorsqu’ils veulent limiter le partage.

L’année dernière, Google a créé la page Mon compte, qui contient des ressources utiles pour aider les utilisateurs à gérer leur visibilité et à prendre des mesures pour protéger leurs informations personnellesNote de bas de page 18. On y trouve l’outil « Vérification des paramètres de sécurité », lequel permet de faire le constat des paramètres et de modifier les préférences. Pour sa part, YouTube offre à ses utilisateurs des options pour modifier les paramètres des vidéos qu’ils publient afin qu’elles soient publiques, privées ou non répertoriéesNote de bas de page 19. Ainsi, les utilisateurs peuvent publier une vidéo et décider si elle apparaîtra sur leur chaîne YouTube ou dans les résultats de recherche, en plus d’exercer un contrôle quant aux personnes qui pourront la visionner.

Twitter a mis sur pied un « Centre de sécurité »Note de bas de page 20 qui offre aux utilisateurs des outils et des directives leur permettant d’avoir un droit de regard sur ce qu’ils voient et sur ce que les autres voient à leur sujet. Les utilisateurs peuvent donc personnaliser les renseignements qu’ils souhaitent partager, y compris limiter l’identification dans les photos et protéger leurs messages. En outre, Twitter a récemment annoncé la mise sur pied du Conseil confiance et sécuritéNote de bas de page 21, dont fait partie le FOSI, qui a pour mandat de tenir des consultations sur les outils et les politiques à l’étude par l’entreprise.

Les exemples susmentionnés ne représentent que quelques-unes des initiatives lancées par des entreprises technologiques de premier plan pour s’assurer que les utilisateurs ont le dernier mot sur leur identité en ligne. Le FOSI recommande vivement aux entreprises nouvellement arrivées dans la sphère virtuelle d’appliquer les pratiques exemplaires de l’industrie et de se doter d’outils performants pour aider les utilisateurs à avoir la mainmise sur leur expérience et leur réputation. Le FOSI encourage également les plateformes à informer les utilisateurs et à les sensibiliser davantage au sujet de la vérification de leurs paramètres de confidentialité, des outils mis à leur disposition à cette fin et de la configuration de ces paramètres.

La navigation des enfants sur Internet ne peut être sûre que si les parents se montrent intéressés et avertis. La mise en place d’outils pour assurer la sécurité et protéger la confidentialité en ligne et la promotion de leur utilisation relèvent d’un effort auquel doit contribuer l’ensemble de la communauté, et chaque acteur de l’écosystème de la sécurité en ligne peut jouer un rôle afin d’aider les parents et les enfants à en savoir davantage sur les outils à leur disposition et à les adopter. Les ressources offertes par l’entremise de l’initiative GDP du FOSINote de bas de page 22 ne sont qu’un exemple du soutien qui est à la disposition des parents pendant qu’ils naviguent dans le monde virtuel avec leurs enfants.

Les intervenants du domaine de l’application de la loi doivent disposer de toutes les ressources nécessaires et recevoir les outils et la formation dont ils ont besoin pour lutter contre la hausse de la cybercriminalité. Celle ci comprend les attaques à la réputation d’une personne par la publication d’images intimes sans son consentement, ce que l’on appelle également la « pornographie vengeresse », le partage de renseignements personnels au sujet d’une personne avec l’intention de lui nuire, et le vol d’identité. Les intervenants du domaine de l’application de la loi devraient être informés sur ces problématiques et utiliser leur position pour sensibiliser la population et trouver des solutions à l’activité criminelle.

Enseigner aux enfants les techniques permettant de protéger leur réputation en ligne

Il est impératif d’offrir à tous les enseignants une formation plus approfondie sur la technologie. Ainsi, ils pourront intégrer le concept de la citoyenneté numérique à leurs programmes d’enseignement, de manière à aider les enfants à naviguer dans le monde virtuel en toute sécurité et à créer des réputations virtuelles positives à l’école, ce qui, en retour, leur donnera les outils nécessaires pour fonctionner dans un monde où la technologie occupe une place sans cesse grandissante.

Dans un monde idéal, nous verrions des enfants résilients et informés prendre des décisions personnelles judicieuses quant à l’information qu’ils partagent au sujet d’eux mêmes, au contenu qu’ils publient au sujet des autres et à la manière dont ils interagissent publiquement sur Internet. Il est essentiel d’enseigner aux enfants tout ce qu’ils doivent savoir sur les médias et le monde numérique, en accordant une attention particulière à l’importance que revêt — et revêtira plus tard — leur réputation en ligne.

Le document de travail du Commissariat demande des réponses en ce qui a trait au droit à l’oubli et à la loi californienne intitulée Privacy Rights for California Minors in the Digital World. Si le FOSI comprend la démarche des législateurs qui examinent ces approches dans un effort pour garantir la sécurité des enfants en ligne, il ne peut toutefois donner son appui. En effet, l’approche soulève des questions de fond au sujet de la liberté de parole et d’expression et du rôle des entreprises lorsqu’il s’agit de choisir l’information à supprimer. La dimension mondiale d’Internet rend toute tentative visant à restreindre l’accès au contenu dans un territoire donné extrêmement difficile et remet en question l’efficacité des règles à cet égard.

En outre, nous croyons qu’il n’est pas approprié de véhiculer le message selon lequel le contenu peut être retiré ou supprimé. Au lieu de dire aux enfants qu’ils peuvent retirer du contenu d’Internet comme ils le veulent, dans la mesure où cela est même possible, on devrait leur enseigner à réfléchir avant de publier du contenu. Les enfants doivent réfléchir aux conséquences qu’ils — et les autres — encourent avant de publier une photo, de commenter une anecdote ou d’afficher un message sur Twitter. De même, on devrait enseigner aux enfants à utiliser les outils et les paramètres déjà à leur disposition pour les aider à gérer leur propre contenu et leur réputation.

Actuellement, la majorité des services en ligne autorise le retrait des renseignements personnels partagés par inadvertance ou négligence par la personne qui les a publiés. De plus, bon nombre de plateformes permettent aux utilisateurs de demander le retrait de renseignements très personnels, comme les adresses, les informations financières et les images intimes publiées par un tiers.

Lorsque le Commissariat se penchera sur les stratégies qui pourraient être mises de l’avant pour régler les problèmes de sécurité et de confidentialité en ligne, le FOSI l’encourage à tenir compte des risques et des dommages, certes, mais aussi des avantages rattachés à la vie des enfants en ligne. Il ne fait aucun doute que le partage de renseignements personnels s’accompagne de risques, et les médias font état chaque jour des répercussions de ce phénomène. Les dommages sont des plus réels sur les plans financier, personnel et professionnel. Cela dit, on peut soutenir que les avantages que l’on retire à être actif dans le monde virtuel l’emportent sur ces facteurs.

Grâce aux études qu’il a réalisées et à ses présentations dans le cadre de l’initiative GDP, le FOSI a entendu des parents parler des nombreux avantages que représente la présence en ligne de leurs enfants et même citer des exemples positifs d’adolescents ayant une empreinte numérique. Les enfants établissent des liens et communiquent avec des parents habitant loin, acquièrent des compétences qui les aideront dans leurs carrières à l’ère numérique, utilisent la technologie pour exprimer leur créativité et se servent de plateformes en ligne pour mettre en valeur leurs talents. Dans le cadre de son étude menée l’année dernière, le FOSI a constaté que 78 % des parents estiment que l’utilisation de la technologie par leur enfant a une incidence positive sur ses perspectives quant à son avenir et à sa carrière, de même que sur ses aptitudes de vie, et 64 % des parents croient qu’elle stimule sa créativitéNote de bas de page 23.

Recommandations

Le FOSI recommande au Commissariat de travailler de concert avec tous les intervenants pour trouver des solutions qui aideront les utilisateurs d’Internet à gérer leur réputation en ligne. Les gouvernements, l’industrie, les écoles, les parents ainsi que les organisations concernées devraient enseigner aux utilisateurs à réfléchir avant de s’exprimer dans le monde virtuel et à s’attarder aux répercussions que pourrait avoir le contenu en ligne sur leur réputation, tant dans le monde réel que virtuel.

Les entreprises technologiques devraient adopter des pratiques exemplaires actuellement utilisées par l’industrie pour mettre en place des paramètres techniques efficaces donnant plus de contrôle à l’utilisateur. Les exploitants de plateformes en ligne devraient transmettre des messages éducatifs afin d’aider les utilisateurs à déterminer le volume d’information qu’ils souhaitent révéler, et à qui. Pour leur part, les entreprises offrant déjà des outils à cet égard devraient rappeler aux utilisateurs l’existence des outils en question et les encourager à en faire usage afin de réduire le risque de dommages à leur réputation en ligne.

Le Commissariat devrait réaliser une étude portant sur ce que pensent les gens de la confidentialité en ligne, en mettant à l’avant plan les adolescents et la réputation en ligne. Cette étude devrait servir d’assise pour l’élaboration de politiques et la mise sur pied d’un programme éducatif permettant de joindre tous les segments de la population. En outre, le Commissariat devrait veiller à ce que les ressources et le matériel disponibles soient offerts dans plusieurs langues et adaptés à divers niveaux de compréhension, en plus de mettre sur pied une stratégie de distribution efficace grâce à laquelle il pourra établir un lien en ce sens avec les familles de partout au Canada.

Si le FOSI est conscient du risque de commettre des erreurs en ligne qui entachent la réputation d’un enfant, il rappelle toutefois au Commissariat qu’Internet offre un monde de possibilités pour ce qui est de se doter d’une réputation positive en ligne, et cela ne doit pas être oublié. Les enfants et les adolescents peuvent lancer des campagnes caritatives, mettre en valeur leurs talents et partager des connaissances à un niveau sans précédent. Toute proposition de modification à la législation applicable et aux pratiques employées devrait avoir pour but de préserver dans la mesure du possible ces aspects positifs de la vie en ligne.

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